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Les Bottes en Cuir de Buffle

Conte de Grimm
Bruitages & Musiques
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Conte pour petits et grands à partir de 8 ans.

Temps de lecture : 8 minutes

Un soldat qui n’a peur de rien ne se soucie de rien. L’un de ceux-là avait reçu sa décharge et, n’ayant appris aucun métier et ne pouvant rien gagner, il voyageait en quémandant l’aumône aux gens bienveillants. Il portait un vieux manteau imperméable sur le dos et une paire de bottes de chevauchée en cuir de buffle qui lui restaient. Un jour, il marchait dans la campagne, ne sachant où aller, et arriva enfin à une forêt. Il ne savait pas où il se trouvait, mais vit un homme bien vêtu portant un manteau de chasse vert assis sur le tronc d’un arbre abattu.

Le soldat lui serra la main, s’assit dans l’herbe à ses côtés et tendit ses jambes. Il dit au chasseur : « Je vois que tu as de bonnes bottes bien cirées; mais si tu devais voyager comme moi, elles ne dureraient pas longtemps. Regarde les miennes, elles sont en cuir de buffle et je les porte depuis longtemps, mais je peux traverser tout type de terrain avec elles. »

Au bout d’un moment, le soldat se leva et dit : « Je ne peux pas rester plus longtemps, la faim me tiraille; mais, Frère Bottes brillantes, où mène ce chemin? » « Je ne le sais pas moi-même, » répondit le chasseur, « je me suis perdu dans la forêt. » « Alors, tu es dans la même situation que moi, » dit le soldat; « qui se ressemble s’assemble, restons ensemble et cherchons notre chemin. »

Le chasseur sourit un peu, et ils continuèrent à marcher de plus en plus loin, jusqu’à ce que la nuit tombe. « Cette forêt n’en finit pas, » dit le soldat, « mais là-bas, au loin, je vois une lumière qui nous aidera à trouver quelque chose à manger. » Ils trouvèrent une maison de pierre, frappèrent à la porte, et une vieille femme l’ouvrit.

« Nous cherchons un hébergement pour la nuit, » dit le soldat, « et un peu de ravitaillement pour nos ventres car le mien est aussi vide qu’un vieux sac à dos. » « Vous ne pouvez pas rester ici, » répondit la vieille femme, « c’est une maison de bandits, et vous feriez sagement de partir avant leur retour, ou vous serez perdus. » « Ce ne sera pas aussi grave que ça, » rétorqua le soldat, « je n’ai pas mangé depuis deux jours, et que je sois tué ici ou que je meure de faim dans la forêt c’est la même chose pour moi. J’entrerai. »

Le chasseur ne voulut pas suivre, mais le soldat l’entraîna avec lui par la manche. « Viens, mon cher frère, nous ne mourrons pas si vite! » La vieille femme eut pitié d’eux et dit : « Cachons-nous ici derrière le fourneau, et s’il reste quelque chose, je vous le donnerai en cachette une fois qu’ils seront endormis. »

À peine étaient-ils dans le coin que douze bandits entrèrent en trombe, s’assirent à la table déjà dressée et exigèrent férocement de la nourriture. La vieille femme apporta de grands plats de viande rôtie, que les bandits dégustèrent avec avidité.

Lorsque l’odeur de la nourriture montait au nez du soldat, il dit au chasseur : « Je ne peux plus tenir, je vais m’asseoir à la table et manger avec eux. » « Tu nous mèneras à notre perte, » dit le chasseur en le retenant par le bras. Mais le soldat se mit à tousser bruyamment. Quand les bandits entendirent cela, ils jetèrent leurs couteaux et fourchettes, se levèrent et découvrirent les deux hommes cachés derrière le fourneau. « Aha, qui voilà donc ? » crièrent-ils, « Que faites-vous ici, messieurs? Etes-vous des espions ? Attendez un peu, vous allez voir ce qu’on fait des intrus. »

« Soyez gentils, » dit le soldat, « je suis affamé, donnez-moi quelque chose à manger, et ensuite vous pourrez faire de moi ce que vous voudrez. » Les bandits furent étonnés, et le chef dit, « Je vois que tu n’as pas peur ; eh bien, tu auras à manger, mais après cela tu devras mourir. » « Nous verrons bien, » dit le soldat, et il s’assit à la table, et commença à tailler vaillamment dans la viande rôtie.

« Frère Bottes brillantes, viens manger, » s’écria-t-il au chasseur, « tu dois être aussi affamé que moi, et tu ne trouveras pas meilleure viande rôtie chez toi, » mais le chasseur ne voulut pas manger. Les bandits regardaient le soldat avec étonnement, et disaient, « Le fripon ne fait pas de cérémonie. »

Au bout d’un moment, il dit, « J’ai assez mangé, maintenant donnez-moi à boire. » Le chef était d’humeur à le satisfaire aussi, et appela la vieille femme, « Apporte une bouteille de la cave, et veille à ce que ce soit la meilleure. » Le soldat tira le bouchon avec un bruit fort, et alla ensuite vers le chasseur et dit, « Fais attention, frère, et tu verras quelque chose qui te surprendra; je vais maintenant boire à la santé de toute la bande. »

Alors il brandit la bouteille au-dessus des têtes des bandits, et s’écria, « Longue vie à vous tous, mais avec la bouche ouverte et la main droite levée, » puis il but une gorgée généreuse. À peine les mots furent-ils prononcés qu’ils restèrent tous immobiles comme s’ils étaient faits de pierre, la bouche ouverte et la main droite tendue vers le ciel.

Le chasseur dit au soldat, « Je vois que tu connais des tours d’un autre genre, mais maintenant viens, rentrons chez nous. » « Ohé, mon cher frère, mais ce serait partir bien trop tôt; nous avons vaincu l’ennemi, et nous devons d’abord prendre le butin. Ces hommes là-bas sont figés et ouvrent la bouche d’étonnement, mais ils ne seront pas autorisés à bouger jusqu’à ce que je le permette. Viens, mangeons et buvons. »

La vieille femme dut apporter une autre bouteille du meilleur vin, et le soldat ne voulut pas bouger jusqu’à ce qu’il ait assez mangé pour trois jours. Finalement, lorsque le jour arriva, il dit, « Maintenant, il est temps de lever le camp, et pour que notre marche soit courte, la vieille femme va nous montrer le chemin le plus court vers la ville. »

Lorsqu’ils y furent arrivés, il alla voir ses vieux camarades et dit, « Dans la forêt, j’ai trouvé un nid plein de gredins; venez avec moi et nous le prendrons. » Le soldat les mena, et dit au chasseur, « Tu dois retourner avec moi pour voir comme ils tremblent quand nous les attrapons par les pieds. » Il plaça les hommes autour des bandits, puis il prit la bouteille, en but une gorgée, la brandit au-dessus d’eux, et s’écria, « Réveillez-vous. » Aussitôt ils recouvrèrent la faculté de bouger, mais furent jetés à terre et ligotés pieds et poings liés.

Ensuite, le soldat ordonna de les jeter dans un chariot comme s’il s’agissait de vulgaires sacs, et il dit, « Maintenant conduisez-les directement en prison. » Cependant, le chasseur prit l’un des hommes à part et lui donna une autre mission. « Frère Bottes brillantes, » dit le soldat, « nous avons bien vaincu l’ennemi et nous avons bien mangé, maintenant nous allons marcher tranquillement derrière eux comme si nous étions des traînards! »

Quand ils approchèrent de la ville, le soldat vit une foule de gens sortir en trombe par la porte de la ville, poussant des cris de joie et brandissant des branches vertes en l’air. Alors il vit que toute la garde du corps arrivait. « Que peut bien signifier cela? » dit-il au chasseur. « Ne sais-tu pas? » répondit-il, « que le Roi est absent depuis longtemps de son royaume, et qu’il revient aujourd’hui, et que tout le monde va à sa rencontre. »

« Mais où est le Roi? » demanda le soldat, « Je ne le vois pas. » « Le voici, » répondit le chasseur, « Je suis le Roi, et j’ai annoncé mon arrivée. » Puis il ouvrit son manteau de chasse, et découvrant ses habits royaux. Le soldat fut alarmé, tomba à genoux et le supplia de lui pardonner de l’avoir traité en égal dans son ignorance, et de lui avoir parlé sio gaillardement.

Mais le Roi lui serra la main, et dit, « Tu es un brave soldat, et tu m’as sauvé la vie. Tu ne manqueras jamais de rien, je prendrai soin de toi. Et si tu veux manger un jour un morceau de viande rôtie, aussi bon que celui dans la maison des bandits, viens à la cuisine royale. Mais si tu veux porter un toast, tu devras d’abord me demander la permission. »

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