L’Éventail Magique
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Conte traditionnel chinois – version créée par contesdefees.com
Le jeune Chen-Shao vendait du poisson dans l’échoppe de ses parents au marché. Ils gagnaient tellement peu d’argent qu’ils avaient à peine de quoi survivre. Mais ce qui le préocupait encore plus était, qu’à cause de leur pauvreté, aucune jeune femme ne voulait se marier avec lui.
– Ne t’inquiète pas. Lui disait sa mère. Tu es encore jeune et tu plais aux filles.
En effet, Chen-Shao était grand et beau, et toutes les jeunes femmes soupiraient en pensant à lui. Mais leurs parents les décourageaient, leur disant:
– La jeunesse passe vite. Que pourra t‘offrir cet affamé quand vous aurez trente ans? – Et toutes abandonnaient leur rêve de mariage avec Chen-Shao.
Un jour, le chef des pêcheurs arriva à l’échoppe de mauvaise humeur et avec une liste interminable à la main et s’adressa ainsi au père:
– Voici la liste de tout ce que tu me dois. Avec tout ça, je pourrais m’acheter un bateau tout neuf. Tu n’auras plus de poisson tant que tu ne nous rembourses pas.
– Si tu fais cela, ma famille mourra de faim. Protesta le père.
Alors, Chen-Shao s’approcha du chef des pêcheurs et lui dit:
– M’acceptes-tu comme marin sur ton bateau en paiement de la dette de mon père?
Le pêcheur appréciant sa forte carrure accepta et dit:
– Rendez-vous demain sur la plage, avant le lever du soleil.
Mais Chen-Shao ne porta pas chance à l’équipage car ce jour là, le bateau se brisa en deux et coula. Chen-Shao s’accrocha à un morceau de bois qui flottait et se laissa emporter par les vagues.
Après une nuit de frayeur au milieu des vagues, il arriva sur une île magnifique et vit une maisonnette en haut de la colline.
Lorsqu’il y arriva la porte s’ouvrit sur une jeune femme de toute beauté qui lui dit:
– Enfin te voilà. Cela fait si longtemps que je t’attends
– Tu m’attendais, moi? S’exclama Chen-Shao surpris. Je n’ai malheureusement pas le souvenir de t’avoir vu avant, dit-il, déjà sous le charme de la jeune fille.
– Tu ne m’as peut être jamais vu, mais moi, cela fait de nombreuses années que je te connais.
Elle lui raconta alors qu’elle était la fille du dieu de la mer et qu’elle chevauchait parfois jusqu’à sa maison, et qu’elle le contemplait dans son sommeil.
Chen-Shao se dit que cela devait être un rêve, mais en se réveillant le lendemain matin, il constata que sa bien aimée était toujours là et lui disait:
– Mais bien sûr que ce n’est pas un rêve. Mon père est bien le dieu de la mer et il ne sait pas que cette île que je lui ai demandé en cadeau, était destinée à t’accueillir. Il serait capable de te tuer si il l’apprenait. Tu ne dois sortir sous aucun prétexte.
– Pour toi, ma bien-aimée, je resterai caché dans l’espace d’un coquillage. Dit Chen-Shao.
Ainsi passèrent dix mois de bonheur absolu pour les deux amoureux. Un jour la jeune fille lui dit:
– Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de ma tante, je dois y aller pour ne pas éveiller les soupçons de mon père.
Chen-Shao était très triste car il ne pouvait plus vivre sans la jeune fille.
– Je serai de retour ce soir-même. Le consola-t-elle. Si tu t’ennuies, tu peux ouvrir la fenêtre du Nord, celle du Sud, celle de l ‘Est, mais en aucun cas celle de l’Ouest.
Puis elle sortit une épée faite de perles et lui dit:
– Si une créature étrange t’attaque, dit simplement: “Épée magique, coupe la tête de ce monstre” et elle te protégera.
La princesse monta sur ton cheval ailé et s’envola dans les nuages.
Le temps passait et Chen-Saho commençait à s’ennuyer. Il pensait à sa bien aimée et ne pouvait supporter l’attente de la revoir.
Il ouvrit la fenêtre du Nord et aperçut toutes les beautés du monde.
Puis il ouvrit la fenêtre du Sud et il vit tous les oiseaux du ciel réunis devant lui.
Il ouvrit la fenêtre de l’Est, et vit toutes les richesses de la mer.
Mais toutes ces merveilles ne pouvait lui faire oublier son amour et, dans sa folie amoureuse, il ouvrit la fenêtre de l’Ouest sans se rappeler du conseil de sa bien aimée.
Par la fenêtre interdite, Il vit deux créatures de la mer qui étaient sur une barque non loin de l’île. Les monstres l’aperçurent aussi car le charme qui cachait l’île était rompu. Ils abordèrent l’île pour le capturer. Mais Chen-Shao se souvint de l’épée et lui cria: “Épée magique, coupe la tête de ce monstre”. Et l’Épée égorgea les deux créatures.
La princesse qui était toujours chez sa tante eut un présentiment et pâlit. Sa tante, croyant à un malaise, lui donna un éventail magique qui, si on l’agitait très fort, avait le pouvoir de grossir les vagues et de créer des tempêtes. La princesse l’emporta avec elle sur son cheval ailé et revint à son île.
Après qu’il eut avoué sa faute et raconté toute sa mésaventure, elle consola Chen-Shao honteux, et lui dit:
– Nous devons partir d’ici car mon père enverra son armée pour te capturer en apprenant que tu as tué deux de ses soldats.
Mais juste à ce moment- là, des milliers de créatures sous-marines sortirent de la mer et entourèrent l’île pour les attaquer.
– Je vais me rendre. Dit Chen-Shao. Je suis responsable de cette situation.
Mais la jeune femme le retint, sortit l’éventail de sa tante et l’agita de toutes ses forces. Ceci provoqua la levée de vagues gigantesques qui balayèrent l’armée de la mer.
– Sauvons-nous d’ici. Dit-elle. Nous avons gagné une bataille, mais nous ne gagnerons pas la guerre.
Ils montèrent sur le cheval volant et se rendirent au village de Chen-Shao ou elle lui dit encore:
– Prends-moi pour épouse, ainsi mon père saura que je t’aime et arrêtera de nous poursuivre.
– Mais je suis pauvre. Dit Chen-Shao.
La jeune femme lui sourit et commença à secouer sa chevelure. Il en sortit perles, coraux, et d’autres nombreux trésors de la mer.
– Si cela te parait peu, nous en demanderons plus à mon père.
Mais Chen-Shao ne vécut pas dans le luxe. Il préféra aider son père au marché et ne sortit plus jamais en mer.
Quand il manquait de poisson, sa femme allait à la plage et chantait une étrange chanson qui faisait s’échouer de nombreux poissons sur le sable.
– Pourquoi es-tu surpris? Demandait-elle avec tendresse. Mon père est le dieu de la mer et c’est sa chanson préférée.
Et elle agitait l’éventail pour grossir les vagues et pour que sa tante sache qu’elle se rappelait d’elle.
FIN
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