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Conte pour petits et grands à partir de 7 ans.

Temps de lecture : 12 minutes

D’après Charles Perrault, version de contesdefees.com

 

 

Il était une fois le roi le plus puissant de la terre, aussi bon en paix que terrible en guerre. Ses voisins le respectaient et le craignaient et la plus grande tranquillité régnait dans le royaume. Sa femme était si aimante et pleine d’esprit, que si le roi était heureux en tant que souverain, il l’était davantage en tant que mari. Ils eurent une fille, et comme elle était très gentille et très jolie, ils se consolèrent de n’avoir pas eu d’autres enfants.

Le palais était vaste et magnifique. Partout il y avait des courtisans et des serviteurs. Les écuries étaient pleines de beaux chevaux et de jolis poneys. Mais elles étaient surtout connues pour héberger un âne. Cet âne célèbre avait le privilège que ce qu’il mangeait sortait transformé en pièces d’or étincelantes. Ceci expliquait en grande partie la fortune du royaume.

Mais un jour, le bonheur des époux royaux fut troublé par une maladie grave dont souffrit la reine, qui s’aggravait malgré le recours à toutes les sciences et à la sagesse des médecins. La malade comprit que sa dernière heure approchait et elle dit au roi :

-Avant de mourir, je voudrais vous demander que si vous vous remariez…

-Jamais! Jamais! s’écria le roi en sanglotant.

-je sais que votre amour pour moi est irremplaçable, mais je veux que vous me juriez que vous ne vous remarierez que si vous trouvez une femme qui me surpasse en beauté et en sagesse.

Le roi jura les larmes aux yeux, et peu de temps après, la reine mourut, et le désespoir de son mari fut immense. La douleur bouleversa quelque peu sa raison, et quelques mois plus tard il fit comparaître devant lui toutes les jeunes femmes de la cour, puis celles de la ville puis celles de la campagne, disant qu’il épouserait celle qui était plus belle que la reine décédée; mais comme personne ne pouvait être comparé à elle, il n’en avait choisi aucune. Le roi finit par montrer des signes évidents de folie, et déclara un jour que la princesse, qui était en effet plus belle que sa mère, deviendrait sa femme. Les courtisans lui firent comprendre qu’un tel mariage était impossible parce que l’infante était sa fille, mais comme il est difficile de faire entendre raison à un fou, le roi n’en voulut rien entendre et cria qu’on voulait le tromper parce qu’il n’avait pas de fille.

La pauvre petite princesse, effrayée par la folie de son père, avait les larmes aux yeux lorsqu’elle se présenta chez sa marraine, la plus puissante fée du royaume.  Celle-ci s’écria en la voyant :

-Je sais ce qui t’amène chez moi. La folie de ton père est telle que ne dois pas le refuser ouvertement. Dis-lui qu’avant d’accepter d’être sa femme, tu exiges une robe de la couleur du ciel. Comme cela n’existe pas, il ne pourra pas te la donner et devra abandonner son horrible projet.

La princesse suivit les conseils de la fée, et le roi appela tous les couturiers du royaume et leur dit qu’il les pendrait si ils ne fabriquaient pas une robe couleur ciel. Poussés par la peur, ils se mirent au travail, et deux jours plus tard, la princesse avait la robe. Les larmes aux yeux, elle fut forcée d’admettre que son souhait avait été satisfait. Sa marraine, qui était au palais, dit à voix basse :

-Demande maintenant une robe plus brillante que la lune. Il ne pourra pas te la donner et devra abandonner son horrible projet.

Dès que la princesse en fit la demande, le roi fit appeler les artisans brodeurs du palais et leur dit :

« Je veux une robe plus brillante que la lune dans quatre jours. »

Quatre jours plus tard, l’infante reçut la robe qui éclipsait l’éclat de la lune. Lorsque la marraine le vit, elle murmura à l’oreille de sa filleule :

-Demande-lui une robe plus lumineuse que le soleil. Il ne pourra pas te la donner et devra abandonner son horrible projet.

Le roi fit appeler un riche diamantaire et lui ordonna de confectionner une robe de brocart et de pierres précieuses, menaçant de se faire couper la tête s’il ne pouvait satisfaire ses désirs. Avant la fin de la semaine, l’infante avait la robe, et quand elle la vit, son désespoir fut grand car elle était plus brillante que l’étoile du jour. Alors sa marraine lui dit :

-Tant qu’il possède l’âne qui produit des pièces d’or, il pourra satisfaire toutes tes exigences. Demande-lui la peau de l’âne, il en a tellement besoin qu’il ne pourra réaliser ton souhait et abandonnera.

L’infante fit ce que la fée lui conseillait mais le roi ordonna sans hésiter de tuer l’âne, de l’écorcher et d’apporter la peau à la jeune femme, qui était désespérée car elle ne savait plus quoi demander. Sa marraine l’encouragea en lui rappelant qu’il n’y a rien à craindre tant qu’on a la santé, puis elle lui dit de fuir seule et déguisée vers un royaume lointain.

« Voici une boîte où nous mettrons toutes tes robes, tes bijoux, ton miroir, les diamants et les rubis. Dit-elle. Je te donne ma baguette: si tu la garde, dans ta main, la boîte restera toujours cachée sous terre ; Lorsque tu voudras l’ouvrir, touche le sol avec la baguette et immédiatement la boîte apparaîtra. Pour que personne ne te reconnaisse, couvre-toi de la peau de l’âne et ainsi personne ne croira qu’une belle princesse se cache sous un déguisement aussi horrible.

La princesse suivit les instructions de sa marraine et s’éloigna du château de son père. Dès que le roi s’aperçut de son absence, il entra dans une colère noire et il envoya des messagers à sa recherche.

La princesse quant à elle, continua sa route, demandant l’aumône à tous ceux qu’elle rencontrait et s’arrêtant dans toutes les maisons pour leur demander s’ils avaient besoin d’une bonne ; mais son apparence était si horrible que personne ne voulait la prendre à son service. Elle continua à marcher, loin, de plus en plus loin ; et finalement elle arriva dans une ferme dont le propriétaire avait besoin d’une gardienne de porcs, pour les frotter, balayer et nettoyer leur gamelle. Dans la cuisine, les domestiques se moquaient d’elle et la traitaient mal. Ils l’avaient rebaptisé Peau d’âne et tout le monde l’appelait ainsi à présent.

 

 

Le dimanche, elle pouvait se reposer, car dès qu’elle avait terminé ses tâches, elle entrait dans la cabane qui lui avait été assignée ; Une fois la porte fermée, elle ôtait sa peau d’âne, se coiffait, se parait de ses bijoux, enfilait tantôt la robe lune, tantôt la robe soleil ou la robe ciel. Elle se regardait dans le miroir et était heureuse de se voir jeune, blanche, rose et plus belle que les autres femmes. Ces moments de joie l’encourageaient à affronter la dureté de son travail et elle attendait patiemment le dimanche suivant.

La ferme où habitait Peau d’âne appartenait à un roi très puissant, qui y élevait des oiseaux rares et des animaux exotiques. Le fils du roi se rendait souvent à la ferme au retour de la chasse, et s’y reposait avec ses compagnons en prenant un verre. Le prince était très fier et beau, et lorsque Peau d’âne l’aperçut de loin, son coeur se mit à battre et elle se dit:

-Ses manières sont nobles, son visage est beau, son apparence agréable. Bienheureuse la femme qui recevra son amour !

Un jour, le prince s’arrêta à la ferme, et errant dans la cour pour examiner les oiseaux et les animaux, il arriva devant la misérable pièce où vivait Peau d’âne, et, entendant un bruit, il se mit à regarder par le trou de la serrure. Comme c’était dimanche, il vit la gardienne de porcs vêtue d’or et de diamants, plus belle que le soleil. Le prince l’admira, ébloui, incapable de contenir les battements de son cœur. Le blanc rosé de son teint, les contours de son visage, sa fraîche jeunesse, le tout mélé d’un certain air de grandeur rehaussé de pudeur, rendaient le prince fou d’amour.

Trois fois il leva le bras pour enfoncer la porte, mais autant de fois la peur d’être devant une fée le retint, et il se retira pensivement dans son palais. Depuis, il soupirait jour et nuit, fuyait tous les amusements, même la chasse, et perdait l’appétit. Il demanda qui était cette admirable beauté qui vivait au fond d’une ferme, au bout d’une ruelle affreuse, dans laquelle l’obscurité était complète en plein jour, et on lui répondit qu’elle s’appelait Peau d’âne, à cause de la fourrure qu’elle portait autour de son cou; ajoutant qu’il suffisait de la regarder pour être guérie de l’amour, car elle était plus laide que la plus horrible des bêtes.

Peu importe ce que les gens lui disaient, il ne voulait pas les croire, car l’image de la princesse était gravée dans son cœur. La reine, qui n’avait pas d’autre fils, pleurait en le voyant dépérir. En vain lui demanda-t-elle en quoi consistait sa maladie, car le prince restait sans voix, et la seule chose qu’il réussit à lui dire fut qu’il voulait manger une tarte faite par peau d’âne. La reine ne savait pas de qui parlait son fils, et ayant demandé, ils répondirent :

« Bonté divine Madame! » La peau d’âne est une affreuse taupe noire plus dégoûtante que le plus sale des garçons de cuisine.

— Cela n’a pas d’importance, s’écria la reine ; puisque le prince veut une tarte faite par elle, qu’elle le lui prépare immédiatement!

La mère aimait extraordinairement son fils, et si il lui avait demandé la lune, elle aurait tout tenté pour la lui apporter.

Ayant reçu commande de la tarte, Peau d’âne prit de la farine, du sel, du beurre et des œufs frais, et s’enferma dans sa chambre. Elle nettoya son visage, ses mains et ses bras ; elle mit un tablier d’argent et commença sa tarte. Pendant qu’elle travaillait, une de ses belles bagues lui glissa du doigt, et tomba dans le gâteau sans qu’elle s’en rende compte. Lorsque le fils du roi mangea la tarte avec grand appétit, il faillit avaler l’anneau. Heureusement, il le remarqua à son émeraude qui scintillait, et admira l’étroite bague en or, qui marquait la forme menue du doigt de sa belle propriétaire.

Fou de joie, il rangea la bague dans sa poche et ne s’en sépara plus. Mais sa maladie s’aggravait et les médecins consultés disaient qu’il avait le mal d’amour. Ses parents décidèrent de lui chercher une épouse, mais le prince répondit :

« Je n’épouserai que la jeune femme au doigt de laquelle cette bague passera. »

Grande fut la surprise du roi et de la reine lorsqu’ils entendirent une demande aussi étrange, mais comme l’état du prince était très grave, ils n’osèrent pas le vexer et annoncèrent aussitôt que la jeune femme à qui irait l’anneau épouserait le prince, même si elle n’était pas de sang royal.

Toutes les femmes du royaume arrivèrent pour essayer la bague, les princesses, suivies par les duchesses, les marquises, les comtesses et les baronnes. Aucune n’avait le doigt assez fin. Les femmes de conditions plus modestes n’eurent pas plus de chance. Toutes les servantes du royaume échouèrent. Toutes sauf une qu’on n’avait pas fait venir, car on disait au prince que ça ne valait pas la peine d’essayer.

-Pourquoi pas? s’écria le prince.

Ils souriaient tous, mais le prince ajouta :

– Faîtes venir cette Peau d’âne!

Écartant les haillons et la vieille peau d’âne, il découvrit une petite main fine comme de l’ivoire légèrement rosée ; ils firent l’épreuve, et la bague s’ajusta à son doigt immédiatement au grand étonnement des courtisans. Le prince ôta alors la peau d’âne et dut alors se couvrir les yeux pour soutenir le scintillement de la robe de soleil et admirer la beauté qui était apparu devant lui.  De grands yeux bleus en amande, un regard doux, plein de majesté, des cheveux blonds rappelant les rayons du soleil ; sa taille était incroyablement mince ; ses diamants éblouissaient et son costume était si riche qu’il était sans comparaison. Tout le monde applaudit, surtout les dames, et le roi et la reine furent ravis de découvrir la fiancée de leur fils.

Les ordres furent aussitôt donnés pour que le mariage ait lieu et le roi invita tous les monarques voisins, qui quittèrent leurs royaumes, certains montés sur de gros éléphants, d’autres sur des chevaux harnachés d’or et d’argent, et certains s’embarquèrent sur des bateaux qui avaient des lampes violettes. Mais si tous les princes rivalisaient de luxe pour montrer leur puissance, aucun n’égalait le père de la jeune mariée, qui avait finalement retrouvé la raison. Sa surprise fut grande et sa joie plus grande quand il retrouva sa fille qu’il embrassa en pleurant de joie ; et grande fut aussi la surprise du prince de connaître l’origine de sa fiancée. A ce moment, la marraine apparut, expliqua tout ce qui s’était passé, puis le mariage fut célébré et tout le monde vécut heureux.

 

FIN

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