Alice au pays des merveilles
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D’après l’oeuvre de Lewis Carroll. Version courte par Contesdefees.com. Illustrations de John Tenniel (1820-1914).
Par une chaude après-midi d’été, Alice était assise au bord à la rivière et rêvassait. Elle était sur point de s’assoupir quand soudain, elle vit passer devant elle un lapin blanc qui portait une élégante veste en velours et avait l’air très pressé en regardant tout le temps sa montre.
– Je suis en retard! – Dit soudain le lapin en regardant sa montre.
Intriguée, Alice le suivit pendant un moment jusqu’à ce qu’il disparaisse dans un terrier. Sans réfléchir, elle entra après lui et tomba soudain dans un long puits qui finit par déboucher dans une pièce qui avait de nombreuses portes minuscules et fermées. Le lapin n’était plus là.
Au centre de la pièce, il y avait une table en verre et sur cette table était posée une clé en or. Alice prit la clé et essaya d’ouvrir toutes les portes jusqu’à ce que l’une d’elles s’ouvre enfin.
De l’autre côté, elle aperçut un beau jardin mais la porte était trop petite pour qu’elle puisse la traverser. Elle referma la porte et reposa la clé sur la table.
Elle regarda alors à nouveau la table et vit une bouteille sur laquelle était écrit : « Bois-moi ». Elle but quelques gouttes, et commença soudain à rapetisser. Elle devint si petite qu’elle pouvait maintenant passer la porte du jardin. Mais alors, elle réalisa qu’elle avait oublié la clé sur la table et qu’elle ne pouvait plus l’atteindre maintenant qu’elle était minuscule.
Maintenant qu’elle pouvait voir sous la table, et elle découvrit justement une petite boîte contenant un gâteau et sur laquelle était écrit : « Mange-moi ». Alice croqua un morceau du gâteau et commença à grandir et grandir jusqu’à ce qu’elle mesure environ trois mètres de haut et se cogne au plafond avec sa tête. Mais bien sûr, maintenant elle ne pouvait plus aller au jardin et cela la fit pleurer. Des larmes géantes coulaient de ses joues.
À ce moment là, le lapin blanc réapparut dans la pièce avec une paire de gants blancs dans une main et un grand éventail dans l’autre.
« La duchesse sera fâchée si je la fais attendre ! – Dit-il.
– Monsieur Lapin ! Attendez un moment s’il vous plaît – cria Alice.
Mais le lapin s’enfuit à toute vitesse. À tel point qu’il en laissa tomber ses gants blancs et son éventail.
Comme il faisait très chaud dans ce terrier, Alice ramassa l’éventail du lapin et commença à s’éventer avec. Réalisant qu’elle redevenait petite, elle le relâcha rapidement avant qu’il ne soit trop tard. Elle essaya à nouveau de récupérer la clé sur la table, mais elle glissa et se retrouva soudain jusqu’au menton dans de l’eau salée.
Mais ce n’était pas de l’eau salée. C’était la mare de larmes qu’elle avait produit plus tôt en pleurant ! Bientôt l’étang se remplit de toutes sortes d’animaux : une souris, des oiseaux, un canard et même un dodo…
Ils commencèrent à nager ensemble et atteignirent le bord de l’étang. Comme ils étaient tous trempés et voulaient se sécher, le dodo proposa un jeu amusant : chacun devait courrir en rond et s’arrêter quand il voudrait. Alice pensait que c’était un jeu un peu étrange, mais comme ils gagnaient tous, c’était amusant.
Puis le lapin blanc arriva à nouveau. Il était très nerveux et cherchait partout quelque chose.
– Je dois les trouver ! Il faut que je les retrouve sans une égratignure ou bien la duchesse… Alice, en entendant le lapin, sut tout de suite qu’il cherchait ses gants blancs et son éventail.
– Mary Ann va chez toi tout de suite et apporte-moi une paire de gants et un éventail !
Surprise qu’on la prenne pour quelqu’un d’autre, Alice obéit pourtant sans broncher au Lapin, trop curieuse d’en savoir plus sur cette histoire.
Dans la maison qui se trouvait juste à côté, il y avait une table sur laquelle se trouvaient un éventail et deux ou trois paires de petits gants blancs. À côté il y avait une bouteille en verre sans étiquette.
Elle décida de l’essayer et d’un coup, elle grandit tellement qu’elle resta coincée à l’intérieur de la maison sans pouvoir sortir.
Le lapin et les autres animaux essayèrent de l’aider à sortir, la poussèrent, la tirèrent et songèrent même à brûler la maison, mais tout à coup il se mit à pleuvoir des cailloux ! Évidemment ce n’étaient pas des cailloux ordinaires, et Alice découvrit qu’ils se transformaient en biscuits à thé lorsqu’elles tombaient au sol.
Elle en mangea un et…. Que pensez-vous qu’il arriva? Alice redevint petite et courut hors de la maison. Elle entra dans la forêt voisine et décida que la première chose à faire était de retrouver sa taille, et la seconde, d’aller enfin visiter le beau jardin derrière la petite porte du terrier.
Une fois ceci décidé, elle aperçu une chenille géante qui se prélassait sur un champignon géant, en fumant tranquillement sur son grand narguilé et en jetant de mystérieux nuages de fumée.
– Qui es tu? – demanda la chenille
– Je ne suis plus très sûre. J’ai changé de taille tellement de fois que je me sens un peu confuse – dit Alice.
– Quelle taille voudrais-tu faire ?
– J’aimerais être un peu plus grande…
– Voici mon conseil: Un côté te fera grandir et l’autre rétrécir. – Répondit la chenille.
Puis elle descendit du champignon et s’en alla dans l’herbe.
– Un côté de quoi? Pensa Alice.
– Du champignon! Cria la Chenille au loin comme si elle avait lu dans les pensées d’Alice.
Alors Alice mordit du côté droit du champignon. Elle rapetissa tellement vite que son menton cogna ses pieds.
Alors elle mordit du côté gauche du champignon. Mais son cou commença à pousser tellement haut que ses mains n’atteignaient plus sa tête. Un oiseau la prit même pour un serpent.
Elle mordit encore d’un côté et de l’autre plusieurs fois jusqu’à retrouver sa taille normale.
Elle reprit son chemin dans la forêt et arriva à une clairière au centre de laquelle se trouvait une minuscule maison d’un mètre de haut. Elle mangea un autre morceau de champignon pour se mettre à la bonne taille et entra dans la maison.
Dans la cuisine, il y avait une cuisinière qui préparait une soupe qui sentait bon le poivre. À côté d’elle il y avait un chat qui n’arrêtait pas de sourire et au centre il y avait la Duchesse. Elle était assise sur un tabouret et berçait un bébé dans ses bras. C’était certainement un endroit très curieux.
– Excusez-moi, pourriez-vous me dire pourquoi le chat sourit d’une oreille à l’autre ? demanda Alice.
– Parce que c’est un chat du Cheshire – dit la Duchesse.
Puis elle dit:
– Au fait, je dois aller jouer au croquet avec la reine. Prends ça! Tu peux le bercer si tu veux. Attrape!
Et la Duchesse lança le bébé à Alice.
Alice sortit et retourna dans la forêt avec le bébé qui, au bout d’un moment, ressemblait de moins en moins à un enfant. Lorsqu’elle le posa sur le sol, il s’était transformé en un joli petit cochon et il se mit à trotter joyeusement.
Alice commençait à se sentir perdue lorsqu’elle rencontra à nouveau le chat du Cheshire.
– Chat du Cheshire, pourriez-vous me dire quelle direction je dois prendre ?
– Ça dépend où tu veux aller… Si tu continues par là tu rencontreras le Chapelier et si tu vas par là ce sera le Lièvre de Mars. Mais peu importe, car ils sont tous les deux aussi fous.
Alice décida de rendre visite au Lièvre de Mars, car elle connaissait déjà un chapelier et était plus curieuse de connaître un lièvre.
Dans le jardin de la maison du Lièvre, lui et le Chapelier prenaient le thé. Alice décida de s’asseoir à côté d’eux, bien qu’ils ne l’aient pas invité.
– En quoi un corbeau ressemble-t-il à un bureau ? – Demanda le Chapelier à Alice en écarquillant les yeux.
Après quelques instants de réflexion, Alice finit par abandonner.
– je ne sais pas, dit-elle.
– Moi non plus. Je n’en ai aucune idée! – répondit le Chapelier.
Tout à coup, le Lièvre dit:
– Au fait, il est six heures. Il est toujours six heures ici. C’est donc l’heure du thé.
Ils commencèrent à prendre le thé en discutant de choses absurdes. Alice ne comprenait presque rien à ce qu’ils racontaient, alors elle décida de partir.
Elle retourna dans la forêt et y trouva un arbre avec une porte. Elle entra et se retrouva enfin à nouveau dans la pièce du terrier avec au centre la table en verre et autours les petites portes.
Cette fois-ci, Alice s’assura d’abord de prendre la clé en or sur la table, puis elle ouvrit la porte qui menait au jardin. Elle prit le champignon de la chenille et en mangea de petits bouts jusqu’à atteindre environ cinquante centimètres de haut. Enfin elle franchit la porte et entra dans le magnifique jardin.
À peine arrivée dans le jardin, Alice entendit un grand bruit et vit arriver vers elle des soldats, des courtisans et des notables, tous habillés comme des cartes à jouer. À l’avant de ce cortège sonnaient les tambours et les trompettes des soldats de carte. Et au bout de tout cette cour elle reconnut le lapin blanc à sa veste de velours, qui accompagnait le Roi et la Reine de cœur.
– Qui est-ce? – Demanda la reine en désignant Alice
– Je suis Alice, Votre Majesté.
– Tu sais jouer au croquet ?
– Oui – répondit Alice
– Alors viens!
Elle n’avait jamais vu jouer au croquet comme cela auparavant. Les boules étaient des hérissons, les maillets étaient des flamants roses, et les soldats se courbaient pour former les arceaux.
De plus, ils jouaient tous en même temps et se disputaient tout le temps et chaque fois que la reine se mettait en colère, elle criait:
– Coupez-lui la tête !
Mais n’y avait plus de joueurs, car tous avaient déjà été condamnés à mort par la reine, la partie de croquet était terminée.
Après cela, Alice partit et continua ses aventures au pays des merveilles, rencontrant la tortue Mock et le Griffon, un animal fantastique mi-aigle, mi-lion.
Puis elle dut revenir au royaume des cartes car un grand procès avait commencé et elle était appelé à témoigner.
Tous les habitants du pays des merveilles étaient rassemblés dans la salle du tribunal.
Le lapin blanc sonna trois fois de la trompette et annonça les chefs d’accusation :
– La reine de cœur a fait des tartelettes un jour d’été et le valet de cœur les a volé et caché.
Une grande agitation éclata dans la salle. Les témoins commencèrent à témoigner.
Le premier à parler fut le Chapelier, suivi de la cuisinière de la Duchesse, puis arriva le tour d’Alice.
Mais comme elle ne s’était pas rendu compte qu’elle avait grandi à nouveau, en se levant d’un coup, elle renversa tout le banc et avec lui tous les animaux qui étaient assis dessus.
Une fois la calme revenu, Alice déclara qu’elle ne savait rien de cette affaire de tarte.
Le procès se poursuit et, alors que l’accusé, le Valet de Coeur, était sur le point d’être condamné, Alice intervint pour l’aider.
Elle déclara qu’il était absurde de condamner à mort un pauvre valet de cœur pour une simple affaire de tarte.
Mais à ce moment là, la reine entra dans une colère folle.
-Coupez-lui la tête !! – cria t’elle de toutes ses forces en désignant Alice
Puis tout le jeu de cartes s’éleva dans les airs et tomba sur Alice. Mais…
– Alice, réveille-toi ! Tu dors depuis longtemps – lui répétait sa sœur en la secouant doucement.
– Hein? Ah oui… Si tu savais tout ce dont j’ai rêvé… Et la petite fille se mit à raconter à sa sœur, en se rappelant toutes les aventures étranges qu’elle avait vécues au Pays des Merveilles.
Quand elle eut fini, Alice se leva et partit et sa sœur s’endormit en rêvant aux aventures d’Alice. Et devinez qui arriva à cet instant en regardant sa montre…
Autres illustrations de Arthur Rackham
FIN
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